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"Il faut capitaliser sur l’engouement des Français" : un an après Paris 2024, Marie Barsacq veut continuer de capitaliser sur l’effet Jeux

Onze mois après les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, Marie Barsacq, la ministre des Sports, a pris la parole lors de la Soirée des Champions du CNOSF, dressant un premier bilan de l'héritage de cet événement planétaire et esquissant les perspectives pour le sport français. Elle insiste sur la nécessité de "capitaliser sur l'engouement des Français" pour transformer le succès des Jeux en un dynamisme durable.

Un héritage en marche et des célébrations à venir

Marie Barsacq salue les Jeux de Paris 2024 comme un "été de célébration" et un générateur d'émotions fortes et de souvenirs partagés qui ont "soudés" tous les Français. Elle met en avant des "indicateurs très objectifs sur l’héritage des Jeux" , notamment l'engouement notable pour l'adhésion aux clubs sportifs en septembre 2024.

Les chiffres sont éloquents : une augmentation de 33 % du nombre de licenciés pour la Fédération de triathlon, 21 % pour la Fédération handisport et 20 % pour le tennis de table. La ministre voit là un "premier indicateur d’un héritage en marche".

Cependant, elle est consciente des "nombreux enjeux" qui subsistent pour "accueillir ces nouveaux pratiquants dans de bonnes conditions, pour les fidéliser, pour qu’en fait, ils pratiquent dans la durée, que ce ne soit pas juste un effet Jeux".

Cela implique, de la part du gouvernement, de "proposer une copie, notamment pour le budget du ministère des Sports, qui atteigne un équilibre, qui permettra de capitaliser sur cet engouement des Français et de proposer plus de lieux d’accueil, plus d’éducateurs". Marie Barsacq annonce également un événement de clôture "dans un lieu emblématique" encore secret pour célébrer le premier anniversaire des Jeux et encourager la pratique sportive.

Les débats budgétaires

La ministre des Sports a également réagi au récent rapport de la Cour des comptes sur les dépenses publiques des Jeux de Paris 2024. Tout en saluant le "travail vraiment rigoureux" de la Cour et la "maîtrise globale des engagements de dépenses" du comité d'organisation, elle tempère les conclusions en soulignant que "l’approche de la Cour des comptes ne prend pas en compte [...] les recettes et les impacts positifs, notamment les impacts économiques". Elle rappelle une étude d'impact économique chiffrant les retombées à "autour de 7,1 milliards pour la région Île-de-France".

Marie Barsacq conteste également l'inclusion de certaines dépenses "qui, pour moi, ne sont vraiment pas des dépenses directement liées aux Jeux", citant la ligne 14 du métro ou la baignade dans la Seine comme des projets dont le lien est indirect.

La question de la parité

Concernant la parité hommes-femmes, quasi atteinte pendant les Jeux de Paris 2024, la ministre fixe un cap ambitieux. Elle estime que les Jeux "deviennent même un standard, une nouvelle norme" pour les éditions futures (50-50). Pour la France, cela implique "d'être aussi très ambitieux sur le sujet de la parité pour tous les grands événements internationaux qui vont se dérouler dans notre pays".

Le label "Terrain d'égalité", créé dans le cadre de l'héritage des Jeux, vise à imposer la parité non seulement pour les athlètes mais aussi pour les équipes d'organisation et les villes hôtes. Des chantiers sont en cours pour le Championnat du monde de badminton en 2025, les Championnats d'Europe de natation l'été prochain, les Mondiaux de cyclisme en 2028 et les Jeux d'hiver de 2030, afin de "faire progresser la place des femmes dans le sport. Parce qu’il n’y a pas de raison : on a toutes et tous notre place dans le sport".

L'intervention de Marie Barsacq met en lumière la volonté du gouvernement de capitaliser sur l'élan des Jeux pour transformer durablement le paysage sportif français, tant en termes de pratique que de gouvernance et d'égalité.

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